Dans tes bras
Quand un accès d’excès, ou un abcès de peine,
Me jette violement entre tes bras ouverts,
Je me sens protégée de la bêtise humaine,
Et, serrée contre toi, vient la fin du calvaire.
Sur la peau de ma joue tes rugueuses caresses
Effacent le futur de larmes trop fragiles.
Je suis toi, enlacés par ce début d’ivresse.
Et ce cœur entre nous, à qui appartient-il ?
Je me tais, tu te tais, ce murmure de silence
Berce mon sommeil d’abandon et de danses.
Tu ne poses jamais d’inutiles questions.
Je te donne mes peurs, mes regrets, mes souffrances,
Et te vole à la place un peu d’indifférence,
Puisqu’un Arbre ne peut ressentir d’émotions.